Beez au fil des temps

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Les industries et commerces


  Fontaine-Malaise

 
L'aventure Fontaine-Malaise a commencé en 1918 sur un vélo.  Désiré Fontaine transportait en effet les quelques rouleaux de tissus de son fond de commerce sur le porte-bagages de sa bicyclette.  Reconnaissable de loin à ses remarquables moustaches, il allait à travers le village proposer ses services.

Puis l'affaire prit de l'ampleur.  La maison familiale de la rue de Namur accueillit les rouleaux toujours plus nombreux et les clients.  Ensuite, il fallut agrandir.  C'est ainsi que se sont succédé au fil des années un nombre considérable d'extensions, stigmatisées par une architecture quelque peu chaotique.  Petit à petit, les magasins sont devenus une entreprise réputée dans le secteur du prêt-à-porter.

Fontaine-Malaise, c'est l'histoire d'une famille de Beez et pour une part, l'histoire du village lui-même.  Bien avant le viaduc, l'entreprise a été son ambassadeur aux quatre coins du pays.

Pourvoyeuse d'emplois (entre les deux guerres, elle employait plus de cent personnes), elle a été pendant de nombreuses années un acteur dont le dynamisme économique contribua au développement de la vie associative, culturelle et sportive de Beez.

Désiré Fontaine était de la race des bâtisseurs.  Pas réellement gestionnaire, il avait un sens inné des affaires.  Parti de l'artisanat industriel, il a bâti un magnifique projet d'entreprise.  Sa création est restée entreprise individuelle jusqu'en 1948.  D'où d'ailleurs l'appellation de Fontaine-Malaise.

Son successeur fut son gendre, Jean Mathy.  Un homme de réflexion et de grande rigueur; il consolida les bases de l'entreprise et lui donna la dimension gestionnaire.

Sa disparition en 1973, fut durement ressentie.  Son épouse lui succéda et affronta les premières années de crise économique.  Les grandes et belles années étaient passées et l'expansion de Fontaine-Malaise stoppée.

En 1982, Jean-Pierre Mathy reprit la direction générale de l'entreprise, à un moment où de nombreux indicateurs étaient déjà à l'orange.  A peine entré en fonction, il dut prendre la responsabilité d'une restructuration et d'une suppression d'emplois.  Celle-ci donna un sursis à l'entreprise.  Ce ne fut malheureusement pas un sursaut.  Crise économique, baisse du pouvoir d'achat, concurrence accrue dans le commerce de détail du prêt-à-porter, accentuation du phénomène de mode pénalisant le vêtement de facture classique, ... tout cela conjugué à la décentralisation du point de vente, à l'absence d'investissements et de renouvellement de la clientèle, à une politique de marques peu agressive, à une insuffisance de communication, à l'inexploitation commerciale de réels atouts et de la spécificité de l'entreprise, ont conduit peu à peu Fontaine-Malaise à une mort lente mais certaine.

Le décès prématuré de Jean-Pierre Mathy à un moment où il aurait été urgent de réformer les méthodes de gestion, a sans doute laissé échapper la dernière chance de redressement.

Fin 1994, les volets métalliques se sont baissés pour la dernière fois.  Une page marquante de l'histoire de Beez était tournée.



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A suivre ...

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Les textes et photos des pages "Histoire" sont extraits du livre "Beez au fil des temps", écrit par Pol Maquet.
Nous le remercions pour son aimable autorisation.


Dernière mise à jour 31-déc.-2004

Conception : Pierre Bollen