Observations sur le village autrefois
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Beez à la fin du 19ème siècle.
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Assis sur la rive gauche de la Meuse, à trois quarts de
lieue environ de Namur, le village de Beez se présente au milieu d'une
riante vallée bordée de bois. Sur la rive droite du fleuve, la
vieille église et le village de Lives; vers le nord les hauts rochers
de Marche-les-Dames; vers le midi les montagnes couronnant la ville de
Namur; constituent un gracieux paysage.
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"La Meuse et l'allée menant aux rochers de Marche-les-Dames"
Lithographie de Paul LAUTERS, 1839
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Beez offre aux Namurois amateurs d'excursion champêtre un agréable but de
promenade, quoique bien dépoétisé aujourd'hui. C'est d'abord
l'avenue de Saint-Nicolas, dont naguère on a brutalement abattu le beau
quinconce de tilleuls. Plus loin, que sont devenus, hélas ! la
curieuse église des Grands-Malades et l'ancien Hermitage Saint-Hubert, si
pittoresquement adossé aux flancs d'un rocher ?
L'industrie les a impitoyablement sacrifiés, et y a substitué de vulgaires
fours à chaux.
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Hermitage - Grands-Malades
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Fours à chaux
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Bientôt après, vient la Tête-du-Pré, où, dès longtemps, maints
namurois ont pris l'habitude d'aller se désaltérer, et où commence le
territoire de Beez. A quelques pas, voici une chapelle qu'ombrage un
vieil arbre, et plus loin, un pont sur le chemin de fer précédant une
avenue, qui conduit au château de Beez appartenant autrefois à la famille
de SEVERIN et aujourd'hui à M. le baron Anatole FALLON.
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Drève du château
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Avant d'y arriver, on a laissé sur la gauche, l'église dédiée à
saint Vincent de Paul bâtie vers 1850. Elle a été érigée ensuite
en cure. Le village dépendait précédemment de la paroisse de Lives.
Sur les hauteurs, à l'ouest, la commune est séparée de celle de Boninne
par un chemin appelé le "Chemin des Soldats".
La situation favorable de la localité devait y attirer de bonne heure des
habitants. (1)
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